Mon défi fou de mon année de terminale était de combiner pleins de choses : études, baccalauréat, code de la route, orientation, entretien d'écoles et BAFA.
C'est alors qu'en octobre 2018, je fais ma formation générale pour le Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animateur. En janvier 2019, je m'inscris au code et en février 2019 toujours, je fais une partie de mon stage pratique du BAFA à l'UFCV (Union Française des Centres de Vacances). Tout ça en remplissant en même temps mes voeux sur Parcoursup et en préparant mon book pour les écoles (autant dire que je n'ai pas eu une vie ennuyante en 2019!).
Aujourd'hui, je vais surtout développer la partie animation mais j'aborderai surement les autres sujets dans de prochains articles.
Alors, tout d'abord, c'est pendant les vacances de la Toussaint 2018 que je réalise la formation générale comme dit plus haut. Je l'ai fait avec les CEMÉA (Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active) et mon expérience à été plus que positive. J'ai appris beaucoup de chose et j'étais avec des formateurs extrêmement à l'écoute qui m'ont beaucoup guidé. J'ai fait la rencontre de pleins de personnes qui recherchaient la même chose, c'est-à-dire apprendre le métier de l'animation et pouvoir encadrer un groupe d'enfants. J'ai passé 8 jours à apprendre et j'ai passé de bons moments avec les autres personnes en formation.
Mais l'expérience la plus marquante et qui m'a poussé à écrire cet article, c'est bien sur ma première partie de stage pratique. Je n'ai pas fait la totalité car je n'ai fait que 10 jours (pendant les deux semaines des vacances d'hiver 2019). J'ai eu la chance de pouvoir faire mes 10 premiers jours dans deux centres de loisirs différents mais dans le même organisme ce qui m'a permis de connaître plusieurs environnements et faire face à des situations totalement différentes.
RECHERCHE DE STAGE
Tout a commencé deux semaines avant les vacances de février. Je me balade sur internet, je cherche un stage pratique sur Indeed.com, je vois plusieurs annonces intéressantes. Je m'y suis prise un peu tard, j'avoue mais le principal est que j'ai réussi à être prise en stage quelques parts.
C'est sur AnimJobs.com que j'ai trouvé l'annonce la plus intéressante. Près de chez moi, pendant les vacances et rémunérée. J'ai envoyé un mail à la directrice de stage (ne sachant pas si je peux la nommer, je l'appellerai Mme M) pour savoir si l'annonce était toujours d'actualité et j'ai eu une réponse une semaine après. Celui-ci me disait que Mme M allait demander à son coordinateur pour voir si elle pouvait rajouter une stagiaire à l'équipe et que si je faisais le stage, je ne serais pas payée car les postes rémunérés étaient déjà tous pourvu. Elle me recontacta une nouvelle fois pour me dire qu'elle avait transmis mes coordonnées à un autre centre ne pouvant prendre en charge un autre animateur dû à son petit effectif d'enfants.
C'est le mardi soir avant les vacances vers 18H30 que je reçois un appel de l'autre directrice de stage, Mme D et qui me propose un stage non rémunéré dans son centre. Elle m'a tout de suite donné les informations nécessaires pour que je vienne sur le centre (celui-ci était un peu plus loin que l'autre mais peu importe, je voulais vraiment faire mon stage). Mme D m'a tout récapitulé par mail en spécifiant bien que j'avais des activités à préparer en lien avec les thèmes de vacances qui étaient " Protégeons notre planète" et "Petit tour en Arctique". Les tranches d'âge dans ce centre était 3-5 ans, 6-9 ans et j'avais un temps calme, une activité manuelle et un après-midi petits jeux à préparer.
J'ai fait des repérages le dimanche soir pour voir où était situé le centre et je suis arrivée à 8H30 le lundi.
Je ne détaillerai pas exactement ce qu'il s'est passé lors de ces deux semaines, je raconterai seulement quelques anecdotes ou quelques faits.
PREMIER CONTACT
Les premières approches avec les enfants ont été un peu compliqué. En arrivant, la directrice de stage m'a ouvert et était en train de préparer les repas du midi donc elle m'a invité à aller jouer avec les quelques enfants qui étaient déjà arrivé. Ils jouaient entre eux aux petits trains ou au Lego et j'ai du m'imposer pour jouer avec eux. J'ai eu l'impression de m'immiscer dans une activité dans laquel je n'avais pas les droits. Ayant grandit, je n'ai plus la même imagination qu'un enfant et j'ai donc du retrouver cette âme enfantine afin de vraiment créer un contact avec les enfants, ce qui a mis un peu de temps. J'ai toujours eu un truc avec les enfants et mon âme d'enfant n'est jamais vraiment parti mais cette fois-ci, lors de mon stage, il n'était pas question que je joue seulement avec l'enfant : il fallait que je sois une réelle figure d'adulte pour lui et que je sois accompagnatrice de son évolution. Me placer en tant qu'animatrice la première fois m'a paru étrange. À cette période là j'avais 17 ans alors devoir être l'animatrice d'enfants allant de 3 à 15 ans, c'était étrange dans le fait que je n'ai pas beaucoup d'écart avec eux. Bien heureusement, les enfants que j'ai eu à animer pour la première semaine n'était que des enfants de 3 à 10 ans et l'écart se ressentait moins. De plus, les enfants sont très spontanés, ils ne se mettent pas autant de frontières que les adultes et donc, malgré que j'y ai mis du mien, ils ont réussi à très vite me mettre à l'aise comme si j'étais à ma place.
AUTORITÉ
Une de mes plus grandes craintes c'était bien les problèmes d'autorité. N'ayant jamais eu d'expérience dans l'animation, j'ai eu très peur de ne pas savoir gérer une situation avec un groupe d'enfants. La première fois que j'ai été seule avec des enfants, c'était avec les tout-petits. Ils étaient dissipés et un peu nombreux. Le résultat fut désastreux, je n'ai pas su réagir et j'ai du attendre la venue de mon animatrice référante, Mme D, pour que la situation se calme. J'ai été très déçu de moi. Lorsque la situation se répéta quelques heures après, j'ai haussé enfin la voix. J'ai osé leur demander le silence et les enfants ont bien coopérer et m'ont écouté. Je pense que certains avaient juste peur que j'appelle la directrice. Le premier jour, après cet épisode, j'ai demandé un bilan à Mme D. Celle-ci a éclairé mes doutes sur les questions d'autorité : je suis encore jeune et je n'ai jamais eu d'expérience en tant qu'animatrice mais ça viendra avec le temps, il ne fallait pas que je m'inquiète. Elle avait raison, à partir du deuxième jour, mes craintes étaient obsolètes. J'avais réussi à réagir et tout s'est très bien passé au niveau de l'autorité pour le reste du stage et même encore aujourd'hui.
SAVOIR RÉAGIR DANS LE BESOIN
Les activités que j'ai mené ce sont en général bien passé. Les enfants ont beaucoup aimé le temps calme que j'ai proposé et l'activité manuelle a suscité un grand engouement auprès des plus grands. Lors d’un après-midi comme un autre, alors que je menais une activité manuelle en parallèle que ma collègue animait un atelier cuisine, tout se passe pour le mieux. Mon activité consiste à faire du papier semencé avec les six enfants que j’avais, ceux ci gadouillent dans le saladier et sont très content de faire des formes en papier journal. Ma collègue qui mène l’atelier cuisine, quand à elle, prépare de la pâte à crêpe avec son groupe de sept enfants pour le goûter. Un petite fille touille la pâte dans le saladier. Un moment d’inattention de sa part et la mixture liquide se retrouve parterre et partout sur ses vêtements. Ma collègue panique car elle doit gérer les sept enfants en même temps qu’elle doit nettoyer les dégâts, elle met alors l’activité cuisine en suspens. Je prend les devants car mon activité manuelle touchait à sa fin. Je demande aux enfants de mon groupe et à ceux de ma collègue de tous aller se laver les mains et de mettre leurs manteaux. Je soulage ma collègue qui pourra alors nettoyer tranquillement l’atelier et la petite fille. J’emmène les douze enfants restants dans la cour pour faire un grand jeu improvisé. Mon animatrice référence a été très étonné d'entendre ce que j'avais fait et cela m'a valu des bons points dans mon rapport de stage pratique. L’imprévu en animation est très vite arrivé, c’est ce que j’ai appris avec le temps et ce que j’ai expérimenté très tôt ce jour là alors que c’était la première fois que je travaillais en tant qu’animatrice. La clé pour être paré dans toutes les situations, c'est d'avoir un répertoire de jeux assez important. (je vous ferais surement un article)
RELATION AVEC LES AUTRES ANIMATEURS
Je suis du genre sociable et qui tente d’apprendre rapidement. Lors de mes premières semaines d’animation, j'étais novice dans le domaine et j'essayais encore de comprendre comment tout fonctionne. J’essayais peut-être tellement de faire les choses correctement jusqu’à me faire marcher sur les pieds par des collègues plus expérimentées. En effet, j’avais une collègue qui avait le double de mon âge et qui avait un fort caractère donc bien souvent lorsque je faisais quelques choses de travers, elle me reprenait avec beaucoup de sévérité et de mépris alors que ce n’était ni mon animatrice référente ni la directrice du centre. Avec le temps, j’ai juste essayé de me faire respecter et d’entreprendre pour que plus rien ne puisse m’être reproché et ça marcha, nos relations sont devenues plus cordiales avec le temps. En règle générale, toutes mes relations dans l’animation ont été bonnes. Mes collègues sont pour la plupart devenues des amis par la suite de mes périodes de travail. J'ai eu cette chance incroyable d'avoir toujours eu une équipe d'animation très solidaire avec toujours une très bonne entente entre animateur. Cependant, il y a eu plus tard une autre histoire avec une directrice que je vous raconterais dans un prochain article car cette histoire mérite un article entier, vraiment.
Cette article touche à sa fin. Il est d’ailleurs le premier d’une longue série sur le sujet de l’animation car depuis cette première expérience, beaucoup d’autres ont vu le jour.
J’espère que ce post vous a plu et que vous avez apprécié mon retour d'expérience.
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